Le thym

Le thym, un aromate plein de vertus

Carte d’identité

Nom scientifique : Thymus vulgaris
Noms communs : thym des jardins, farigoule, mignotise des Genevois, herbe de thym, thym vulgaire, thym vrai
Famille : Lamiaceae
Type biologique : Sous arbrisseau
Floraison : d’avril à juillet
Taille : de 10-30 cm
Couleur : vert blanchâtre ou grisâtre
Habitat : Garrigues basses
Particularité : Plante aromatique ; nombreux usages culinaire et médicinal
Potentiel de biodiversité : Pollinisation par les insectes

Présentation

S’il affectionne les endroits secs, rocailleux et ensoleillés, le thymus vulgaris tire son nom du grec thio signifiant « je parfume ». Il pousse essentiellement en région méditerranéenne. « Le thym sauvage ou serpolet, tout le monde connaît, c’est une plante très utile », résume Laurie Fauquier. Cette agricultrice du Jardin de Chloris à Collias a été autorisée par le Syndicat mixte des Gorges du Gardon à cueillir des plantes aromatiques et médicinales dans la Réserve de biosphère des gorges du Gardon, un espace protégé où l’on ne croise que des marcheurs ou des bergers. Laurie Fauquier fait ses récoltes à la faucille, dans des draps en coton - « comme les druides ». Elle valorise une trentaine de plantes de la garrigue en tisanes, huiles essentielles ou eaux florales.

Excellent antibactérien

Parmi les plantes cueillies par Laurie, le thym est un excellent antibactérien, traditionnellement utilisé pour favoriser la digestion, lutter contre les ballonnements, dégager les voies respiratoires ou apaiser la toux. Cette herbe est par ailleurs un tonique général et un décontractant musculaire plutôt efficace. Laurie Fauquier évoque Sainte Hildegarde de Bingen, docteure botaniste et guérisseuse allemande du XII^e siècle (ses livres sont toujours vendus de nos jours), qui considérait le thym comme une panacée universelle et une plante culinaire par excellence. « Comme toutes les plantes, il faut le consommer par petites cures, et non pas tout l’hiver comme on le fait trop souvent », indique la cueilleuse. Elle le récolte fin mars-début avril, « en fin de floraison pour laisser tous les insectes, les abeilles notamment, en profiter un maximum ».

Une plante fragilisée par les chaleurs

Attention : le thym est de plus en plus fragilisé par les chaleurs. « Il faut d’autant plus le préserver que nous n’avons quasiment plus de grands espaces où le trouver dans le Gard », indique-t-elle. Si vous allez en ramasser, veillez à laisser une partie de la plante pour qu’elle se régénère. Sachez enfin qu’elle offre davantage de saveurs lorsqu’elle est utilisée entière avec ses tiges, plutôt qu’émiettée. Une cueillette matinale assure de conserver une quantité optimale d’huile essentielle et de principes actifs dans ses feuilles et ses fleurs.

Plus d'infos :
Laurie Fauquier propose des stages sur les plantes aromatiques au Jardin de Chloris. Elle fera des distillations en public lors des prochaines Journées Méditerranéennes des Saveurs de Nîmes en mai.
Contacts : www.facebook.com/Aujardindechloris - tél. : 06 25 75 51 49